Changer de boussole : La croissance ne vaincra pas la pauvreté

Olivier De Schutter

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Olivier De Schutter lance un avertissement. Non, la croissance ne résoudra en rien la question des inégalités ni celle des multiples crises environnementales. Au contraire, elle ne fera que les aggraver. Chiffres à l'appui, il démontre l'urgence d'un changement de boussole pour bâtir collectivement la société post-croissance. « En tant que moyen de lutter contre la pauvreté et les inégalités, la croissance économique a franchi le pic de son utilité : dans les pays riches, elle est devenue contre-productive. Elle nous a conduit à franchir une série de limites planétaires : la Terre ne peut plus continuer à fournir des ressources à ce rythme, ni à absorber les déchets et la pollution causés par notre culture du jetable et notre désir infini de consommer. Mais la quête de croissance a aussi conduit à augmenter les inégalités et l’exclusion sociale. Au nom de cette quête, on a flexibilisé le marché du travail, et on a encouragé l'émergence d'un précariat mondial. On a abaissé les obstacles aux échanges commerciaux et à l'investissement, ce qui a fragilisé les travailleurs et travailleuses les moins qualifiés et affaibli le pouvoir de négociation des syndicats. On a encouragé la marchandisation de pans entiers de l’existence, au risque d’augmenter encore la mise à l’écart de celles et ceux qui ont le moins. Depuis quarante ans, la quête de croissance a ainsi créé de l'exclusion, et elle a conduit à une augmentation massive des inégalités. Il nous faut autre chose : il nous faut imaginer la prospérité sans croissance. C’est à cette condition qu’on pourra réconcilier la population, y compris les plus précarisés, avec la transformation écologique : faire en sorte que celle-ci soit vue comme une opportunité plutôt que comme un fardeau. »
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Pour une écologie pirate - et nous serons libres

Fatima Ouassak

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Nous manquons, aujourd'hui en Europe, d'un projet écologiste capable de résister aux politiques d'étouffement, dans un monde de plus en plus irrespirable. D'un projet initié dans les quartiers populaires, qui y articulerait en?n l'ancrage dans la terre et la liberté de circuler. D'un projet dont le regard serait tourné vers l'Afrique et qui viserait à établir un large front internationaliste contre le réchauffement climatique et la destruction du vivant. D'un projet qui ferait de la Méditerranée un espace autonome et un point de ralliement des mutineries du Nord comme du Sud. D'un projet se donnant comme horizon à la fois la libération des terres, la libération animale et l'égale dignité humaine, fondamentalement liées. D'un projet assumant la sécession face à des forces d'extrême droite toujours plus menaçantes. D'un projet permettant de prendre le large en quête du One Piece, le fameux trésor du manga éponyme, devenu symbole, dans les quartiers populaires, de la soif de liberté qui y gronde. D'un projet qui se mettrait à hauteur d'enfants et chercherait leur bien-être et leur libération. Ce projet, c'est celui de l' écologie pirate.
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Durabilité et pauvreté : Contribution au débat et à l'action politiques

Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale

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Chaque année, ATD Quart Monde Belgique participe, avec un groupe de militants francophones et néerlandophones, aux concertations organisées par le Service de Lutte Contre la Pauvreté et l’Exclusion Sociale. Cette fois, les concertations ont aboutie avec un rapport intitulé « Durabilité et Pauvreté ». Celui-ci analyse l’impact du changement climatique sur les personnes en situation de pauvreté et les stratégies que les familles pauvres déploient pour y faire face. L’un des fils rouges du rapport est le constat que les personnes vivant la pauvreté veulent absolument faire partie des discussions qui portent sur leur futur, sur notre futur à tous. Elles veulent participer aux réflexions et à l’élaboration des politiques sur le changement climatique et se sentent concernées par le sort de notre planète. Comme l’a dit une personne impliquée dans les concertations : « Ce qui touche la planète nous touche aussi. » Tout comme le changement climatique, l’épidémie du Coronavirus n’épargne personne : nous sommes toutes et tous touchés par cet événement sans précèdent d’une manière ou d’une autre. Mais pour les personnes qui vivent la pauvreté, le « lockdown » n’a pas grand-chose de nouveau. En effet, être confiné chez soi, dans la solitude, avec peu de loisirs et une liberté limitée, c’est le quotidien de personnes qui sont au chômage, socialement exclues et en situation de pauvreté. Cette partie du site vous présente une série d’articles et de mini chroniques construits à partir du rapport Durabilité & Pauvreté, analysée à la lumière de ce que nous vivons pendant le Coronavirus.
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Internet

Le non-recours aux droits dans le cadre de la protection sociale

Olivier De Schutter

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La protection sociale est un investissement que les sociétés font pour renforcer la résilience face aux chocs, bâtir une économie inclusive et obtenir un effet multiplicateur sur la réalisation des droits de l’homme. Toutefois, il arrive souvent que, malgré les perspectives qu’elles offrent, les prestations sociales ne soient pas versées, alors même qu’elles ont vocation à protéger les bénéficiaires tout au long de leur vie ; ce phénomène, connu sous le nom de « non-recours », touche des millions de personnes dans le monde. Il aboutit à un gaspillage des ressources publiques et nuit considérablement à l’efficacité de la protection sociale pour ce qui est de réduire la pauvreté et les inégalités. Le non-recours et ses conséquences intolérables constituent un problème que l’on peut et que l’on doit s’employer à résoudre. Le Rapporteur spécial invite instamment tous les États à inscrire d’urgence le non-recours au rang de leurs priorités. La réduction du non-recours est à portée de main : elle suppose de revoir la protection sociale en la considérant comme un droit de l’homme plutôt que comme un acte de charité, de coordonner les actions afin d’obtenir des informations ciblées sur les mesures de protection sociale, de simplifier les procédures de demande de prestations et d’associer les personnes qui vivent dans la pauvreté à la conception, au contrôle et à l’évaluation des régimes de protection sociale.
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Internet

Les prisons de la misère

Loïc Wacquant

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Traduit en plus de vingt langues, Les Prisons de la misère a renouvelé le débat scientifique et civique sur les rapports entre châtiment et inégalité dans les sociétés avancées. L’ouvrage révèle les voies par lesquelles un « sens commun » punitif (police de tolérance zéro, peines planchers, couvre-feux, incarcération à tout-va), élaboré en Amérique par un réseau de think tanks néoconservateurs, s’est internationalisé, dans le sillage de l’idéologie économique néolibérale dont il est la traduction en matière de « justice ». Il contribue à instaurer un nouveau gouvernement de la misère mariant la main invisible du marché du travail dérégulé au poing de fer d’un appareil pénal intrusif et omniprésent. Cette nouvelle édition revient sur les évolutions pénales de la décennie passée et montre comment la tornade sécuritaire s’est étendue aux pays du Second monde. Tracer l’arc différentiel de la pénalisation de la pauvreté sur trois continents éclaire la transformation de l’État à l’ère du néolibéralisme triomphant. Car le retour imprévu de la prison sur l’avant-scène institutionnelle ne s’explique pas par l’évolution de la criminalité, pas plus que par l’efficacité supposée des bureaucraties policières et judiciaires. Il résulte de choix politiques adossés à des rapports de pouvoir. L’inflation carcérale qui sévit pratiquement partout aujourd’hui n’est pas une fatalité mais une politique publique. Il s’ensuit qu’on peut la remettre en question et l’inverser par d’autres politiques.
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Punir les pauvres - Le nouveau gouvernement de l'insécurité sociale

Loïc Wacquant

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Le tour résolument punitif pris par les politiques pénales lors de la dernière décennie ne relève pas du simple diptyque «crime et châtiment». Il annonce l’instauration d’un nouveau gouvernement de l’insécurité sociale visant à façonner les conduites des hommes et des femmes pris dans les turbulences de la dérégulation économique et de la reconversion de l’aide sociale en tremplin vers l’emploi précaire. Au sein de ce dispositif «libéral-paternaliste», la police et la prison retrouvent leur rôle d’origine : plier les populations indociles à l’ordre économique et moral émergent. C’est aux États-Unis qu’a été inventée cette nouvelle politique de la précarité, dans le sillage de la réaction sociale et raciale aux mouvements progressistes des années 1960 qui sera le creuset de la révolution néolibérale. C’est pourquoi ce livre emmène le lecteur outre-Atlantique afin d’y fouiller les entrailles de cet État carcéral boulimique qui a surgi sur les ruines de l’État charitable et des grands ghettos noirs. Il démontre comment, à l’ère du travail éclaté et discontinu, la régulation des classes populaires ne passe plus par le seul bras, maternel et serviable, de l’État social mais implique aussi celui, viril et sévère, de l’État pénal. Et pourquoi la lutte contre la délinquance de rue fait désormais pendant et écran à la nouvelle question sociale qu’est la généralisation du salariat d’insécurité et à son impact sur les espaces et les stratégies de vie du prolétariat urbain. En découvrant les soubassements matériels et en démontant les ressorts de la « pensée unique sécuritaire » qui sévit aujourd’hui partout en Europe, et singulièrement en France, ce livre pointe les voies possibles d’une mobilisation civique visant à sortir du programme répressif qui conduit les élites politiques à se servir de la prison comme d’un aspirateur social chargé de faire disparaître les rebuts de la société de marché.
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Morts de désespoir: L'avenir du capitalisme

Angus Deaton Anne Case

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Serait-ce la fin du rêve américain ? L’espérance de vie aux États-Unis a récemment baissé : du jamais-vu en Occident depuis 1918. Durant les deux dernières décennies, le nombre des suicides ou des décès dus à l’alcoolisme et à la consommation de drogues n’a cessé d’augmenter. Anne Case et le prix Nobel d’économie Angus Deaton ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme face à ce phénomène qui affecte principalement la classe ouvrière blanche. Ils dressent dans cet ouvrage le portrait d’une Amérique dont le système économique et social conduit à l’enrichissement toujours plus important des riches, tandis qu’il abandonne les non-diplômés, autrefois portés par l’American Dream et désormais condamnés au désespoir. Les auteurs livrent une analyse puissante de la façon dont les excès du capitalisme détruisent les classes populaires américaines et ruinent tous leurs espoirs. Ils proposent également des pistes pour enrayer cette spirale mortifère.
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Les Limites à la croissance (dans un monde fini)

Donella Meadows Dennis Meadows Jorgen Randers

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En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth. Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques d'une croissance exponentielle dans un monde fini. En 2004, quand les auteurs reprennent leur analyse et l'enrichissent de données accumulées durant trois décennies d'expansion sans limites, l'impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement. En 2012, à l'occasion de la traduction française de cette dernière version, Dennis Meadows déclare : « Il y aura plus de changements – sociaux, économiques et politiques – dans les vingt ans à venir que durant le siècle passé. » En 2022, que nous reste-t-il à envisager ?
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Fnac

Ralentir ou périr: L'économie de la décroissance

Timothée Parrique

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Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer. Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l’emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique. Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation. C’est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
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Homo confort : Le prix à payer d’une vie sans efforts ni contraintes

Stefano Boni

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La recherche d’un mode de vie centré sur le confort, c’est-à-dire débarrassé de toute forme de contrainte, de fatigue ou d’effort, est devenue un idéal absolu. Désormais, le confort ne sert plus seulement à satisfaire nos besoins réels, mais constitue le coeur d’une logique économique, sociale et psychologique dans laquelle notre sentiment de bien-être repose sur l’accumulation d’objets pratiques et sur le recours systématique à la technologie. Répandu dans la plupart des classes sociales des pays développés, le confort fait l’objet d’un consensus que brise ce livre original, qui se situe à la croisée de l’anthropologie et de la philosophie. Stefano Boni réactualise les analyses d’Ellul, Anders, Illich ou Latouche, pour révéler le prix à payer de l’expansion du confort moderne : affaiblissement de nos capacités cognitives et sensorielles, perte d’autonomie au profit de dispositifs technologiques, renforcement de l’individualisme, appauvrissement et instrumentalisation des relations sociales, mise à distance de la nature et destruction des écosystèmes. En nous privant de toute expérience considérée comme désagréable ou négative, le confort nous enferme dans un cocon protecteur qui nous coupe du monde extérieur et de nous-mêmes, de tout ce qui fait le « sel de la vie » et contribue à nous rendre pleinement humains.
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Résonance : Une sociologie de la relation au monde

Hartmut Rosa

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Si l'accélération constitue le problème central de notre temps, la résonance peut être la solution. Telle est la thèse du présent ouvrage, lequel assoit les bases d'une sociologie de la " vie bonne " – en rompant avec l'idée que seules les ressources matérielles, symboliques ou psychiques suffisent à accéder au bonheur. La qualité d'une vie humaine dépend du rapport au monde, pour peu qu'il permette une résonance. Celle-ci accroît notre puissance d'agir et, en retour, notre aptitude à nous laisser " prendre ", toucher et transformer par le monde. Soit l'exact inverse d'une relation instrumentale, réifiante et " muette ", à quoi nous soumet la société moderne. Car si nous les recherchons, nous éprouvons de plus en plus rarement des relations de résonance, en raison de la logique de croissance et d'accélération de la modernité, qui bouleverse en profondeur notre rapport au monde sur le plan individuel et collectif. De l'expérience corporelle la plus basique (respiration, alimentation, sensations...) aux rapports affectifs et aux conceptions cognitives les plus élaborées, la relation au monde prend des formes très diverses : la relation avec autrui dans les sphères de l'amitié, de l'amour ou de la politique ; la relation avec une idée ou un absolu dans les sphères de la nature, de la religion, de l'art et de l'histoire ; la relation avec la matière, les artefacts, dans les sphères du travail, de l'éducation ou du sport. Tout en analysant les tendances à la crise – écologique, démocratique, psychologique – des sociétés contemporaines, cette théorie de la résonance renouvelle de manière magistrale le cadre d'une théorie critique de la société.
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Un monde intolérable. Le libéralisme en question

René Dumont

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Notre monde est menacé sur tous les fronts. Et l'économie de profit, loin de freiner les gaspillages, la pollution, les armements, la surpopulation, les inégalités sociales, les encourage ou, pire, n'arrive plus à les contrôler. Les Etats démunis ne sont plus les seules victimes de ces dérèglements : les pays riches ont aussi leur quart monde. La pauvreté n'a pas de frontière, pas plus que l'air, la terre, l'eau et le vent n'ont de patrie. Tchernobyl, le krach boursier d'octobre noir, les invasions de sauterelles ou d'algues nous démontrent qu'il n'est pas de catastrophe locale qui n'ait de répercussion planétaire. René Dumont fait aujourd'hui le bilan, exemples et chiffres à l'appui, des menaces qui pèsent sur la planète. Il donne aussi quelques conseils, ponctuels ou plus généraux, pour juguler un trop prévisible cataclysme. Et surtout, il encourage les hommes, les nations, à être responsables et solidaires de leur environnement. Ce n'est plus l'utopie ou la mort, mais le réalisme ou la mort.
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Leur écologie et la nôtre : Anthologie d'écologie politique

André Gorz

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Les crises climatique et écologique occupent désormais le devant de la scène, mais la profondeur des questionnements nécessaires, quant à nos façons de produire, de travailler, de consommer et de nous épanouir, manque souvent à ce brouhaha médiatique. Cette anthologie, la première réunissant les principaux textes d’un des plus grands penseurs de l’écologie et du capitalisme tardif, décédé en 2007, comble ce vide. Elle offrira des repères et des perspectives solides pour les tempêtes en cours : pensée de l’autonomie et de la liberté prolongeant l’existentialisme, lecture critique des derniers avatars du capitalisme et de sa crise écosystémique. Pour Gorz, loin des mesures gestionnaires et technocratiques, l’écologie est d’emblée politique, impliquant une critique radicale des formes de domination, tant par le travail que sur la nature ou via le consumérisme.
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Energie et équité

Ivan Illich

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Cet ouvrage d’Ivan Illich s’inscrit dans la publication successive de quatre textes polémiques (Une société sans école, Énergie et équité, La Convivialité et Némésis médicale) qui suscitèrent des débats dans le monde entier. Illich relève que, passé certains seuils, la production de services devient aussi destructrice de la culture que la production de biens matériels l’est de la nature. Dans Énergie et équité, Illich se livre à une analyse des transports motorisés comme d’un service qui, loin de se substituer à la consommation de marchandises, provoque au contraire une dépendance accrue à leur égard et n’apparaît en réalité que comme un songe creux, une aporie, un sac de néant. Dans ce texte visionnaire il établit les fondements de ce que sera la pensée écologique moderne. Penseur de l’écologie politique, Ivan Illich met en garde ses contemporains contre la crise de l’énergie qui les menace et contre les dérives de la productivité galopante, incontrôlable et dévastatrice pour les structures sociales. Reproduit à l’échelle planétaire, ce modèle énergivore constitue une spirale infernale et aliénante tant sur le plan social que sur le plan environnemental.
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