Cela pourrait se produire cet hiver. Un jour prochain, la France va se trouver dans le noir ; au sens propre du terme. Il n’y aura pas assez d’e´lectricite´ pour faire rouler les trains, tourner les usines, chauffer les maisons, allumer les te´le´visions et les ordinateurs, recharger les te´le´phones portables… Chacun re´alisera a` quel point l’e´lectricite´ est un bien vital ne´cessaire a` l’autonomie individuelle, a` la se´curite´ collective et a` l’e´conomie tout entie`re./n
La planète est malade. L'homme est coupable de l'avoir dévastée. Il doit payer. Telle est la vulgate répandue aujourd'hui dans le monde occidental. Le souci de l'environnement est légitime : mais le catastrophisme nous transforme en enfants qu'on panique pour mieux les commander. Haine du progrès et de la science, culture de la peur, éloge de la frugalité : derrière les commissaires politiques du carbone, c'est peut-être un nouveau despotisme à la chlorophylle qui s'avance. Et rend plus urgent l'instauration d'une écologie démocratique et généreuse. Une course de vitesse est engagée entre les forces du désespoir et les puissances de l'audace.
Le génie de Paul Valéry - l'un des esprits les plus puissants et les plus lucides du siècle - a été non pas seulement de penser tout ce qui traversait son esprit, mais de le repenser, et en particulier les notions qu'il avait reçues ou qu'il s'était, comme tout le monde, formées, et qui servent aux groupes humains à réfléchir sur leurs relations.Comme tout lui était objet de pensée, il a réuni ici, des essais, au sens véritable du terme, dont le dessein est de préciser "quelques idées qu'il faudrait bien nommer politiques". De celle de la dictature, à celle sur les fluctuations de la liberté ; de la première guerre sino-japonaise, en 1895, à l'Amérique comme projection de l'esprit européen...Comme dans sa poésie - aussi bien que dans ses spéculations sur le fonctionnement de l'intellect, ou l'entrelacement du système nerveux et des sentiments -, Valéry se montre dans ces pages tel que Claudel le voyait : "... l'esprit attentif à la chair et l'enveloppant d'une espèce de conscience épidermique, le plaisir atteint par la définition, tout un beau corps gagné, ainsi que par un frisson, par un réseau de propositions exquises"...
The defining geopolitical contest of the twenty-first century is between China and the US. But is it avoidable? And if it happens, is the outcome already inevitable?
China and America are world powers without serious rivals. They eye each other warily across the Pacific; they communicate poorly; there seems little natural empathy. A massive geopolitical contest has begun.
America prizes freedom; China values freedom from chaos.
America values strategic decisiveness; China values patience.
America is becoming society of lasting inequality; China a meritocracy.
America has abandoned multilateralism; China welcomes it.