Il n'y aura pas d'empire américain. Le monde est trop vaste, trop divers, trop dynamique pour accepter la prédominance d'une seule puissance. L'examen des forces démographiques et culturelles, industrielles et monétaires, idéologiques et militaires qui transforment la planète, ne confirme pas la vision aujourd'hui banale d'une Amérique invulnérable. Emmanuel Todd trace ici le tableau plus réaliste d'une très grande nation dont la puissance a été incontestable, mais dont le déclin relatif paraît irréversible. Les États-Unis étaient indispensables à l'équilibre du monde ; ils ne peuvent aujourd'hui maintenir leur niveau de vie sans les subsides du monde.L'Amérique, par son activisme militaire de théâtre dirigé contre des États insignifiants, tente de masquer son reflux. La lutte contre le terrorisme, l'Irak et "l'axe du mal" ne sont plus que des prétextes.Parce qu'elle n'a plus la force de contrôler les acteurs économiques et stratégiques majeurs que sont l'Europe et la Russie, le Japon et la Chine, l'Amérique perdra cette dernière partie pour la maîtrise du monde. Elle redeviendra une grande puissance parmi d'autres.
Pourquoi et comment les États-Unis d’Amérique sont-ils devenus les garants de l’ordre mondial ? Quel rôle peut jouer l’Europe face à cette arrogante suprématie ?
Zbigniew Brzezinski montre la situation paradoxale des États-Unis qui, pour maintenir leur leadership, doivent avant tout maîtriser le grand échiquier que représente l’Eurasie (Europe et Asie orientale), où se joue l’avenir du monde. L’ancien conseiller de la Maison-Blanche définit ainsi un cadre durable pour une coopération géopolitique mondiale autant qu’il donne à voir la façon dont l’Amérique envisage sa place dans « le reste du monde ».
Cet ouvrage, paru en 1997, est devenu indispensable pour comprendre la politique internationale.
Zurich, Hong Kong, les Bahamas, les îles Caïmans, le Luxembourg… Ces noms évocateurs dissimulent une sinistre réalité : la fraude fiscale d'une minorité d'ultra-riches au détriment de l'immense majorité. Grâce à une méthode inédite, l'auteur a pu évaluer l'ampleur du phénomène :7 900 milliards d'euros, soit 8 % du patrimoine financier des ménages, sont détenus dans les paradis fiscaux. C'est la première fois que les circuits de l'évasion sont ainsi disséqués en toute clarté, sur la base d'une enquête économique couvrant plus d'un siècle de données et les pays du monde entier. Mais ce livre ne se contente pas de chiffrer le scandale. Il propose aussi un plan d'action cohérent et réaliste pour lutter contre l'opacité financière : mettre en œuvre des sanctions commerciales et élaborer un cadastre financier à l'échelle mondiale. Les paradis fiscaux sont au cœur de la crise économique et démocratique, mais les nations ont la possibilité de réagir : aucun territoire ne peut s'opposer à la volonté commune des États-Unis et des grands pays de l'Union européenne.
Gabriel Zucman est professeur à l'université de Berkeley en Californie. La Richesse cachée des nations a été traduit dans plus de dix-sept langues.
From ruined towns on the edge of Siberia, to Bond-villain lairs in Knightsbridge and Manhattan, something has gone wrong with the workings of the world.
Once upon a time, if an official stole money, there wasn't much he could do with it. He could buy himself a new car or build himself a nice house or give it to his friends and family, but that was about it. If he kept stealing, the money would just pile up in his house until he had no rooms left to put it in, or it was eaten by mice. And then some bankers in London had a bright idea.
Join the investigative journalist Oliver Bullough on a journey into Moneyland - the secret country of the lawless, stateless superrich.
Learn how the institutions of Europe and the United States have become money-laundering operations, undermining the foundations of Western stability. Discover the true cost of being open for business no matter how corrupt and dangerous the customer.
Meet the kleptocrats. Meet their awful children. And find out how heroic activists around the world are fighting back. This is the story of wealth and power in the 21st century. It isn't too late to change it.
In his forceful follow-up to Moneyland, Oliver Bullough unravels the dark secret of how Britain placed itself at the center of the global offshore economy and at the service of the worst people in the world.
The Suez Crisis of 1956 was the nadir of Britain's twentieth century, the moment when the once-superpower was bullied into retreat. "Great Britain has lost an empire and not yet found a role," said Dean Acherson, a former US secretary of state. Acheson's line has entered into the canon of great quotations: but it was wrong. Britain had already found a role. The leaders of the world just hadn't noticed it yet.
Butler to the World reveals how Britain came to assume its role as the center of the offshore economy. Written polemically, but studded with witty references to the butlers of popular fiction, it demonstrates how so many elements of modern Britain have been put at the service of the world's oligarchs.
The Biden administration is putting corruption at the heart of its foreign policy, and that means it needs to confront Britain's role as the foremost enabler of financial crime and ill behavior. This book lays bare how London has deliberately undercut U.S. regulations for decades, and calls into question the extent to which Britain can be considered a reliable ally.
Le 31 mai 2013, Glenn Greenwald s'envole pour Hong Kong rencontrer Edward Snowden, l'ex-agent de la NSA qui a décidé de révéler comment le gouvernement américain et ses alliés espionnent les communications et les réseaux Internet du monde entier. Snowden n'a que vingt-neuf ans, mais il est prêt à risquer la perpétuité pour défendre le droit fondamental de chacun à disposer de sa vie privée. Sa détermination et son sang-froid forcent l'admiration de Greenwald, qui va décider de se battre pour faire connaître la vérité, malgré les menaces et les obstacles. En juin 2013, la première bombe est lancée : un article sur la collecte, par la NSA, des données téléphoniques de millions de clients de l'opérateur Verizon paraît dans le Guardian. Suivront des dizaines d'autres révélations, tout aussi explosives.
Dans Nulle part où se cacher, Glenn Greenwald revient sur chaque étape de cette incroyable affaire et la complète par des pièces inédites : de la publication de preuves accablantes pour la NSA en passant par les techniques du renseignement américain jusqu'à la responsabilité des plus grandes entreprises du net dans ce scandale qui met en péril notre liberté individuelle.
Pour la première fois depuis plus d’un siècle, les milliardaires américains paient moins d’impôts, en proportion de leurs revenus, que chacun des autres groupes sociaux.
Écrit par deux économistes qui ont révolutionné l’étude des inégalités, ce livre présente une analyse au scalpel de cette grande transformation.
Mêlant récit historique et analyse économique, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman analysent les choix (et non-choix) qui ont conduit au triomphe de cette injustice fiscale, de l’exonération progressive des revenus du capital au développement d’une nouvelle industrie de l’évasion fiscale, en passant par l’engrenage de la concurrence fiscale internationale. Avec clarté et concision, ils expliquent comment l’Amérique, qui a été à la pointe du combat pour la justice fiscale pendant la moitié du xxe siècle, a tourné le dos à sa propre tradition.
Si l’on veut éviter que l’Europe ne s’enfonce dans la dérive inégalitaire et oligarchique qui a amené Donald Trump au pouvoir, il y a urgence à tirer les leçons de cette histoire. Car même si ce phénomène a été extrême de l’autre côté de l’Atlantique, le déclin de la progressivité fiscale dans un contexte de montée des inégalités n‘est en rien spécifique aux États-Unis, et appelle des solutions globales.
Le Triomphe de l’injustice propose une refondation de l’impôt à la fois visionnaire et pragmatique, à même d’apporter des solutions concrètes aux défis inégalitaires contemporains et de réconcilier la mondialisation et la justice économique.
La répartition des richesses est l’une des questions les plus débattues aujourd’hui. Pour les uns, les inégalités n’en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l’évolution des inégalités sur le long terme ? En réalité, les analyses économiques supposées nous éclairer se fondent plus souvent sur des spéculations théoriques que sur des faits établis.
Fruit de quinze ans de recherches, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise sur cette question, s’appuie sur des données historiques et comparatives bien plus vastes que tous les travaux antérieurs. Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, elle renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital.
Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d’égalisation des conditions sur le long terme, à l’heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
En tirant de l’expérience des siècles passés des leçons pour l’avenir, cet ouvrage montre que des moyens existent pour inverser cette tendance.
« Ce livre n'a pas été écrit "pour" ou "contre" l'Europe. Il teste une hypothèse sur le lien entre diversité des structures familiales et diversité des trajectoires historiques. Mais j'espère qu'il permettra à certains européistes de sonder l'épaisseur anthropologique des nations. J'espère que certains d'entre eux, partant comme moi de bons sentiments européens, arriveront aussi à la conclusion que le traité de Maastricht est une œuvre d'amateurs, ignorants de l'histoire et de la vie des sociétés. »