Dans la France de 2008, tous les mécanismes de la société semblent se détériorer en même temps: remise en cause des élites, montée de l'individualisme, capitalisme débridé, croissance médiocre, baisse du pouvoir d'achat et chômage... exactement comme dans les années 30. Que faire ?
Avec la crise financière, cette fois c'est sûr : le schéma des années 30 est devant nous. Le krach des " subprimes " américains n'est que la partie émergée d'une crise mondiale qui va assombrir la conjoncture en 2008 et 2009. Comme dans les années 30, la crise provient d'une longue période d'argent facile et d'endettement excessif. Comme dans les années 30, nous sommes à la veille d'un gigantesque retournement idéologique, qui va remettre en cause le libéralisme et la mondialisation. Il y a soixante-dix ans, le repli sur la nation et l'éclipse de la démocratie avaient déclenché un enchaînement fatal jusqu'à la dépression et finalement la guerre mondiale.
La prochaine présidentielle sera dominée par ceux qu'on appelle les populistes, à droite comme à gauche. Ils se nourrissent de l'extraordinaire dégringolade de la France depuis dix ans : effondrement de la classe moyenne, baisse de la richesse par habitant, chômage permanent, auxquels s'ajoute, depuis les attentats et la crise des migrants, un sentiment d'insécurité renforcé.
François Lenglet explore les causes de cette éclipse française : l'union monétaire, ou plutôt l'usage que nous en avons fait. Les illusions de la génération libérale, au pouvoir aujourd'hui. Le déni des responsables politiques, dont les tabous bloquent l'Etat et les entreprises. Et cela jusqu'à Hollande et Sarkozy, ces frères jumeaux dans l'impuissance économique.
Les Français veulent désormais être protégés. Et c'est pour cela que les solutions des partis nationalistes et souverainistes séduisent. François Lenglet les dissèque car, dans l'histoire, nombre de leurs mesures ont fini par être adoptées, y compris par des partis traditionnels. Est-ce un mal ? Sans complaisance, il propose des orientations efficaces pour garantir à la France un futur moins sombre. 2017 nous donnera une vraie chance. Peut-être la dernière. Sinon... Tant pis, nos enfants paieront.