La France vit depuis longtemps au-delà de ses moyens : notre empreinte écologique est trop forte et nos déficits atteignent des sommets. À côté de cela, il faudrait davantage d'argent pour les services publics et davantage d'investissements pour préparer l'avenir. Mais comment faire, alors que les Français ont déjà le sentiment de vivre moins bien qu'avant ? Pour nos gouvernants, l'affaire est entendue. La population doit accepter plus d'efforts de compétitivité, afin de stimuler la production et les exportations.Quelles sont les conséquences de cette orientation politique ? Davantage de dépendance internationale, le creusement des inégalités et des objectifs écologiques non atteints. Pour quel résultat jusqu'ici ? Un déficit commercial record, le pouvoir d'achat en tête des préoccupations et un pays divisé comme jamais ! En réalité, le problème est pris dans le mauvais sens. Pour vivre à la hauteur de nos moyens, la priorité est d'agir sur la consommation. C'est ainsi qu'il deviendra possible d'améliorer la résilience du pays, de relocaliser des activités industrielles, de réduire les inégalités et de retrouver des marges de manoeuvre budgétaires. Nos gouvernants ne l'ont pas encore compris, mais la sobriété est tout à fait gagnante.
Le déficit manufacturier bat chaque année un nouveau record, la précarité s’est installée, le déséquilibre entre classes sociales et entre territoires s’accentue. À côté de cela, le coût important des politiques de compétitivité entraîne un sous-financement des services publics, ce qui mine la cohésion du pays et accélère son déclassement. Pire encore, l’imposition de politiques de compétitivité à une population réticente fragilise les principaux ressorts de notre régime démocratique.
Tout cela dans quel but ? S’adapter au monde d’hier ! En effet, la conjoncture a profondément changé. Les réalités géopolitiques et écologiques actuelles appellent désormais à un profond renouvellement des idées et des actions. Certes, la compétitivité reste un enjeu, mais, face aux défis du siècle, il nous faut surtout plus de résilience, plus de sobriété et plus d’amitié civique.
La France a tout pour retrouver confiance en elle, à condition que notre classe dirigeante regarde enfin les choses en face : elle a aujourd’hui une guerre de retard.
The Other Economy est née d’un constat : Le mode de développement aujourd'hui dominant sur la planète est insoutenable que ce soit au plan écologique ou social.
La prospérité des humains d'aujourd'hui et de demain, la préservation des grands équilibres écologiques et la résilience des écosystèmes de notre planète nécessitent d'imaginer et de mettre en place une autre économie. Nous avons besoin de déconstruire les mythes et les dogmes qui perpétuent le système économique actuel et de proposer de nouveaux modèles.