Révoltés de voir le somptueux désert de l'Ouest défiguré par les grandes firmes industrielles, quatre insoumis décident d'entrer en lutte contre la "Machine". Un vétéran du Vietnam accro à la bière et aux armes à feu, un chirurgien incendiaire entre deux âges, sa superbe maîtresse et un mormon nostalgique et polygame commencent à détruire ponts, routes et voies ferrées qui balafrent le désert. Armés de simples clefs à molette "et de quelques bâtons de dynamite" ils doivent affronter les représentants de l'ordre et de la morale lancés à leur poursuite. Commence alors une longue traque dans le désert. Dénonciation cinglante du monde industriel, hommage à la nature et hymne à la désobéissance civile, Le Gang de la clef à molette est un livre subversif à la verve tragi-comique sans égale.
Peu de livres ont autant déchaîné les passions que celui que vous tenez entre les mains. Publié pour la première fois en 1968, Désert solitaire est en effet de ces rares livres dont on peut affirmer sans exagérer qu’il "changeait les vies" comme l’écrit Doug Peacock. À la fin des années 1950, Edward Abbey travaille deux saisons comme ranger dans le parc national des Arches, en plein coeur du désert de l’Utah. Lorsqu’il y retourne, une dizaine d’années plus tard, il constate avec effroi que le progrès est aussi passé par là. Cette aventure forme la base d’un récit envoûtant, véritable chant d’amour à la sauvagerie du monde, mais aussi formidable coup de colère du légendaire auteur du Gang de la clef à molette.
"L'allumette vivait non pas quand elle était enfermée dans la boîte, mais seulement quand elle brûlait... et elle ne pouvait brûler toujours."Ish, un biologiste américain, s'isole quelques semaines dans les montagnes pour ses recherches. Lorsqu'il retourne à la civilisation, il constate qu'une pandémie a décimé l'humanité. Mû par un instinct de survie, il sillonne les États-Unis à la recherche d'autres survivants, et parvient à reformer une petite communauté. Pour Ish, abandonner les sciences et l'héritage culturel de sa civilisation est inconcevable. Mais, dans un monde où la nature reprend ses droits, où les concepts d'éducation, de classe sociale et de consommation ont disparu, quelle société peuvent-ils reconstruire ? Pour redonner goût et sens à la vie, ils n'auront d'autre choix que de tout réinventer.Ce chef-d'oeuvre, devenu un classique aux États-Unis, fait écho avec une force rare aux questionnements contemporains.
Imaginez une guerre si vaste que l'écho des batailles peut mettre plusieurs siècles à parvenir aux oreilles de ceux qui les ont ordonnées... enfin, de leurs descendants, en tout cas. Pour le soldat Mandella, membre de l'une des unités d'élite chargées de combattre les Taurans, le problème est inverse : lorsqu'il revient sur Terre après plusieurs mois de campagne, des décennies se sont écoulées. Comment continuer à vivre, quand tout ce pour quoi on s'est battu n'existe plus ?
De concert avec la célèbre biologiste Lynn Margulis, James Lovelock a conçu dans les années 1970 une hypothèse scientifique surprenante : les systèmes vivants de la Terre appartiendraient tous à une même entité, qui régulerait l'environnement de manière à préserver les conditions favorables à la vie. Telle est l'hypothèse Gaïa, nom grec de la déesse de la Terre. Il ne s'agit rien de moins que de repenser l'histoire de la vie et de la Terre. Notre «monde vivant», étonnante anomalie au regard de la planétologie comparée, ne forme-t-il pas un système, un «tout» comparable à un organisme autorégulé? Aujourd'hui, il est devenu évident que la vie est affectée par l'environnement, mais qu'elle l'affecte aussi en retour. Dès lors, l'hypothèse Gaïa, qui porte un regard différent sur notre planète, peut nous permettre de faire face au défi écologique.
Quarante ans après Les Limites à la croissance, ce nouveau rapport choc du Club de Rome tente cette fois-ci de nous alerter sur notre consommation de ressources minérales.
Que ce soit l'or, le charbon ou le pétrole, les minéraux ont toujours joué un rôle central dans l'histoire de l'humanité, faisant et défaisant des civilisations entières. Aujourd'hui, les enjeux à venir concernent aussi bien l'uranium que les terres rares ou le lithium. Des ressources qui se tarissent - ou dont les coûts d'exploitation explosent - à mesure que notre dépendance envers elles s'accroît.
Moins médiatisée que le changement climatique, la question des minerais et des métaux constitue probablement l'un des défis majeurs du XXIe siècle. Leur raréfaction remet profondément en cause les perspectives d'une croissance verte fondée sur les nouvelles technologies. Celles-ci ne pourront en effet nous épargner un changement radical de nos modes de production et de consommation.
Face aux signaux alarmants de la crise environnementale globale – changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation des sols, pollution généralisée, tensions sur l’énergie et les matières premières –, nous fondons nos espoirs sur les technologies « vertes » et le numérique.
Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies nous conduisent pourtant, à terme, dans l’impasse. Ce livre démonte les mirages des innovations high tech, et propose de questionner la course en avant technologique en développant les low tech, les « basses technologies », plus sobres et plus résilientes. Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais d’explorer les voies possibles vers un système économique et industriel compatible avec les limites planétaires.
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth. Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques d'une croissance exponentielle dans un monde fini.
En 2004, quand les auteurs reprennent leur analyse et l'enrichissent de données accumulées durant trois décennies d'expansion sans limites, l'impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement.
En 2012, à l'occasion de la traduction française de cette dernière version, Dennis Meadows déclare : « Il y aura plus de changements – sociaux, économiques et politiques – dans les vingt ans à venir que durant le siècle passé. »
En 2022, que nous reste-t-il à envisager ?
La pensée économique occidentale néglige les dimensions biogéophysiques de l’activité humaine et nie l’existence de la biosphère. En rapprochant entropie et économie, l’auteur, éminent professeur de mathématiques et d’économie aux États-Unis, a dévoilé une vérité proprement écologique : le développement ne saurait se poursuivre sans une restructuration et une réorientation radicales de l’économie. L’auteur a dévoilé une vérité proprement écologique qui s’impose désormais au monde entier. Un livre phare de la mouvance actuelle des « objecteurs de croissance ». Né en Roumanie en février 1906, il eut très tôt une vocation de mathématicien. Docteur en statistique en 1930 à la Sorbonne, il fut professeur à l'université de Bucarest de 1932 à 1946 et occupa d'importants postes dans la fonction publique de son pays. Sa rencontre avec Josef Schumpeter à Harvard dans les années 30 l'orienta définitivement vers la science économique. En 1948, il émigre aux États-Unis où il poursuit jusqu'en 1976 une brillante carrière de professeur d'économie à l'université de Vanderbilt, à Nashville. Il fut invité dans de nombreux pays pour enseigner et exposer ses thèses. Nicholas Georgescu-Roegen a publié de nombreux ouvrages dont "The Entropy Law and the Economic Process", "Energy and Economic Myths", "Bioeconomics" qui sont des ouvrages majeurs.
Pour Paul Ehrlich, la crise écologique est principalement due à la « prolifération humaine », qu’il n’hésite pas à comparer à un cancer. Dans son livre, Ehrlich imagine trois scénarios apocalyptiques concernant la croissance démographique, le plus optimiste prévoyant « seulement » 1 milliard de morts de famine.
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth. Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques d'une croissance exponentielle dans un monde fini.
En 2004, quand les auteurs reprennent leur analyse et l'enrichissent de données accumulées durant trois décennies d'expansion sans limites, l'impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement.
En 2012, à l'occasion de la traduction française de cette dernière version, Dennis Meadows déclare : « Il y aura plus de changements – sociaux, économiques et politiques – dans les vingt ans à venir que durant le siècle passé. »
En 2022, que nous reste-t-il à envisager ?
Pendant des siècles, les chantres du progrès par la technique et la science appliquée ont promis à l’humanité le bonheur pour demain. L’emballement numérique et la perspective de technologies « révolutionnaires » ou « disruptives » ont redonné un nouveau souffle aux promesses d’un monde technologique meilleur, d’abondance et de bonheur pour tous.
Non content de tailler en pièces ce « technosolutionnisme » béat, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, l’auteur questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus « circulaires » ou le pouvoir des petits gestes et des « consomm’acteurs », face aux forces en présence et à l’inertie du système.
Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, nous pouvons mettre en œuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires.
Pendant des siècles, les chantres du progrès par la technique et la science appliquée ont promis à l’humanité le bonheur pour demain. L’emballement numérique et la perspective de technologies « révolutionnaires » ou « disruptives » ont redonné un nouveau souffle aux promesses d’un monde technologique meilleur, d’abondance et de bonheur pour tous.
Non content de tailler en pièces ce « technosolutionnisme » béat, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, l’auteur questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus « circulaires » ou le pouvoir des petits gestes et des « consomm’acteurs », face aux forces en présence et à l’inertie du système.
Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, nous pouvons mettre en œuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires.
Cet ouvrage d’Ivan Illich s’inscrit dans la publication successive de quatre textes polémiques (Une société sans école, Énergie et équité, La Convivialité et Némésis médicale) qui suscitèrent des débats dans le monde entier. Illich relève
que, passé certains seuils, la production de services devient aussi destructrice de la culture que la production de biens matériels l’est de la nature.
Dans Énergie et équité, Illich se livre à une analyse des transports motorisés comme d’un service qui, loin de se substituer à la consommation de marchandises, provoque au contraire une dépendance accrue à leur égard et n’apparaît en réalité que comme un songe creux, une aporie, un sac de néant. Dans ce texte visionnaire il établit les fondements de ce que sera la pensée écologique moderne.
Penseur de l’écologie politique, Ivan Illich met en garde ses contemporains contre la crise de l’énergie qui les menace et contre les dérives de la productivité galopante, incontrôlable et dévastatrice pour les structures sociales. Reproduit à l’échelle planétaire, ce modèle énergivore constitue une spirale infernale et aliénante tant sur le plan social que sur le plan environnemental.
Les démocraties modernes possèdent-elles les ressorts nécessaires pour prévenir et affronter la catastrophe écologique due au réchauffement climatique ? Comme l'explique Bertrand Méheust, ce n'est pas de l'écologie libérale et du " développement durable " que viendra la réponse : ces discours consistent à graver dans l'esprit du public l'idée que l'écologie est compatible avec la croissance et même mieux, qu'elle la réclame, afin de masquer l'incompatibilité entre la société globalisée dirigée par le marché et la préservation de la biosphère.
Un univers mental ne renonce jamais à lui-même si des forces extérieures ne l'y contraignent pas. Le système a saturé tout l'espace disponible et est à l'origine de tensions de plus en plus fortes. Pour les masquer ceux qui nous gouvernent pratiquent la politique de l'oxymore. Forgés artificiellement pour paralyser les oppositions potentielles, les oxymores font fusionner deux réalités contradictoires : " développement durable ", " marché civilisationnel ", " flexisécurité ", " moralisation du capitalisme ", etc. Ils favorisent la destruction des esprits, deviennent des facteurs de pathologie et des outils de mensonge. Plus l'on produit d'oxymores et plus les gens sont désorientés et inaptes à penser. Utilisés à doses massives, ils rendent fou. Plus la crise s'aggrave, plus le réchauffement climatique nous menace et plus nous assistons à la production et à l'usage cynique, sans précédent dans la démocratie française, d'oxymores à grande échelle.