Pendant des siècles, les chantres du progrès par la technique et la science appliquée ont promis à l’humanité le bonheur pour demain. L’emballement numérique et la perspective de technologies « révolutionnaires » ou « disruptives » ont redonné un nouveau souffle aux promesses d’un monde technologique meilleur, d’abondance et de bonheur pour tous.
Non content de tailler en pièces ce « technosolutionnisme » béat, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, l’auteur questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus « circulaires » ou le pouvoir des petits gestes et des « consomm’acteurs », face aux forces en présence et à l’inertie du système.
Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, nous pouvons mettre en œuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires.
Face aux signaux alarmants de la crise environnementale globale – changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation des sols, pollution généralisée, tensions sur l’énergie et les matières premières –, nous fondons nos espoirs sur les technologies « vertes » et le numérique.
Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies nous conduisent pourtant, à terme, dans l’impasse. Ce livre démonte les mirages des innovations high tech, et propose de questionner la course en avant technologique en développant les low tech, les « basses technologies », plus sobres et plus résilientes. Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais d’explorer les voies possibles vers un système économique et industriel compatible avec les limites planétaires.