Face aux déferlantes médiatiques, à la succession de dépêches faussement neutres et d'informations impensées, une voix résiste, solitaire et irréductible : celle de Noam Chomsky. A 73 ans, c'est un monument de la contre-culture. Depuis la guerre du Vietnam, ce penseur radical dénonce l'organisation du monde au profit des oligarchies financières. Dans ces libres conversations, paradoxales et tranchantes, Noam Chomsky décortique pour nous les mécanismes de la société de marché, l'économie invisible, la fabrication du consentement, les centres de pouvoir... Derrière l'apparente neutralité du système médiatique se cachent des présupposés qui s'effondrent lorsqu'ils sont mis à nu. C'est pourquoi Noam Chomsky demeure irremplaçable : ces Deux heures de lucidité offrent un formidable antidote contre les fausses évidences.
L’image est familière : en haut, des gens responsables se soucient du rationnel, du possible, du raisonnable, tandis que ceux d’en bas, constamment ingrats, imputent à leurs dirigeants une série de malveillances. Mais l’obsession du complot ne relève-t-elle pas plutôt des strates les plus élevées de la société ? Les journalistes reprenant les idées du pouvoir privilégient eux aussi cette hantise.
Ecrit par deux économistes de notoriété internationale, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, ce livre répond à une question lancinante : comment pouvons-nous enfin nous protéger des turbulences financières ? Aussi loin que l'on remonte dans le temps, des dépréciations monétaires du Moyen Age à l'effondrement des titres subprime de 2007, on s'aperçoit que les crises financières et les bulles spéculatives viennent régulièrement perturber l'économie. Or ces crises présentent de nombreux traits communs, soulignent les auteurs en s'appuyant sur l'énorme base de données internationale qu'ils ont constituée pour ce livre. Et la plus paradoxale de ces ressemblances est celle-ci : avant chaque désastre, de bons esprits affirment que " cette fois, c'est différent ". Qu'on se souvienne d'Alan Greenspan, l'ancien président de la Fed, qui a multiplié les déclarations en ce sens. Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff dressent une typologie des crises - paniques bancaires, crises inflationnistes, défauts souverains... - et exposent les mécanismes de contagion d'un type à l'autre. Ils montrent également que ces crises partagent des traits similaires dans leurs conséquences : durée, taux de chômage et d'inflation élevés, aggravation de l'endettement public, etc. D'une lecture aisée, cet ouvrage de référence fait largement appel à des tableaux et graphiques particulièrement éclairants. Depuis des mois, il caracole en tête des ventes de livres d'économie aux Etats-Unis. A quoi tient ce succès hors normes d'un livre consacré à un sujet a priori austère ? Sans doute à son caractère très actuel : les difficultés récentes de pays comme la Grèce ou l'Irlande lui donnent même des accents quasi prophétiques. Et ses constats obligent le lecteur à se poser quelques questions sans concession, voire angoissantes, sur la situation financière actuelle de certains pays développés.
Anne Morelli s'inspire ici des leçons d'Arthur Ponsonby: ce pacifiste, élu à la Chambre des communes, hostile à l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne en 1914 avait alors révélé quelques mécanismes essentiels de la propagande de guerre, qu'il est possible de résumer en dix "commandements". L'historienne systématise ces mécanismes en dix chapitres, qui forment la trame de cet ouvrage. Pour chacun, Anne Morelli s'attache à démontrer que ces "ficelles" n'étaient évidemment pas à l'oeuvre dans la seule Première Guerre mondiale et que, depuis, ces principes ont également été utilisés régulièrement par les parties en présence, lors de conflits, même parmi les plus récents. La pratique du nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, n'y fait pas exception.
Très nombreuses sont les religions et les sectes qui prédisent la fin du monde. Mais comment réagit une collectivité humaine lorsque sa croyance est démentie par la réalité ? Trois spécialistes en psychologie sociale ont suivi le parcours d'une secte persuadée de l'imminence de la fin du monde, prévue à une date précise, et qui s'y prépare avec la certitude que ses fidèles seront sauvés par une intervention extraterrestre. De toute évidence, la prophétie devait échouer. Et les membres de la secte se trouver face à l'échec de la prophétie. La théorie de la dissonance cognitive, qui sert de fil conducteur à cette recherche, nous explique pourquoi, au lieu de renoncer à leur croyance, comme le voudrait la logique, les fidèles continuent au contraire à la répandre et font des prosélytes afin de trouver auprès d'eux la confirmation que la réalité leur a refusée.
Face aux déferlantes médiatiques, à la succession de dépêches faussement neutres et d'informations impensées, une voix résiste, solitaire et irréductible : celle de Noam Chomsky. A 73 ans, c'est un monument de la contre-culture. Depuis la guerre du Vietnam, ce penseur radical dénonce l'organisation du monde au profit des oligarchies financières. Dans ces libres conversations, paradoxales et tranchantes, Noam Chomsky décortique pour nous les mécanismes de la société de marché, l'économie invisible, la fabrication du consentement, les centres de pouvoir... Derrière l'apparente neutralité du système médiatique se cachent des présupposés qui s'effondrent lorsqu'ils sont mis à nu. C'est pourquoi Noam Chomsky demeure irremplaçable : ces Deux heures de lucidité offrent un formidable antidote contre les fausses évidences.
Dans cet ouvrage, désormais un classique outre-Atlantique (1988, rééd. 2002), les auteurs présentent leur « modèle de propagande », véritable outil d’analyse et de compréhension de la manière dont fonctionnent les médias dominants. Ils font la lumière sur la tendance lourde à ne travailler que dans le cadre de limites définies et à relayer, pour l’essentiel, les informations fournies par les élites économiques et politiques, les amenant ainsi à participer plus ou moins consciemment à la mise en place d’une propagande idéologique destinée à servir les intérêts des mêmes élites. En disséquant les traitements médiatiques réservés à divers événements ou phénomènes historiques et politiques (communisme et anticommunisme, conflits et révolutions en Amérique Latine, guerres du Vietnam et du Cambodge, entre autres), ils mettent à jour des facteurs structurels qu’ils considèrent comme seuls susceptibles de rendre compte des comportements systématiques des principaux médias et des modes de traitement qu’ils réservent à l’information. Ces facteurs structurels dessinent une grille qui révèle presque à coup sûr comment l’inscription des entreprises médiatiques dans le cadre de l’économie de marché en fait la propriété d’individus ou d’entreprises dont l’intérêt est exclusivement de faire du profit ; et comment elles dépendent, d’un point de vue financier, de leurs clients annonceurs publicitaires et, du point de vue des sources d’information, des administrations publiques et des grands groupes industriels.