"La névrose rend asocial. Elle exerce sur la foule une action désagrégeante, exactement comme l’état amoureux." (Sigmund Freud)
Pourquoi l'individu change-t-il dès qu'il entre dans un groupe ? Qu'est-ce qu'un leader et comment la foule se laisse-t-elle diriger ? Publié en 1921, ce texte fondamental, qui scelle la rencontre de la psychanalyse et de la psychologie sociale, est à l'origine, avec "Au-delà du principe de plaisir" (1920) et "Le moi et le ça" (1923), d'une manière radicalement nouvelle de penser le fonctionnement du psychisme humain. Les principaux thèmes en sont le narcissisme et l'identification, la pulsion grégaire et l'hypnose, l'idéalisation et l'état amoureux. Il est suivi pour la présente édition de "Psychologie des foules" (1895), célèbre essai de Gustave Le Bon sur lequel Freud s'appuie pour bâtir sa théorie.
Que se passe-t-il quand nous sommes confrontés à la perte d'un être aimé ou à celle d'un idéal ? Pourquoi certaines personnes réagissent-elles par le deuil, alors que d'autres sombrent dans la dépression, voire la mélancolie ? Comment comprendre la douleur ? Quel est cet autre dont la perte accable l’endeuillé et qui revient le hanter comme un fantôme ? Par quel mécanisme en arrive-t-on parfois à s'identifier au disparu et à se haïr soi-même ?
Écrit en 1915, publié deux ans plus tard, cet essai qui relie notamment le deuil aux notions de narcissisme, d'identification et d’ambivalence, est suivi ici du fameux article où Karl Abraham discute des thèses freudiennes sur le deuil et la mélancolie.
Paru alors en 1933, cet ouvrage rend compte de la correspondance entre les deux grands hommes à la demande de l’Institut de Coopération Intellectuelle pour le dialogue au service de la paix. À ce moment précis de l’histoire, Hitler vient aussi de prendre le pouvoir. Le titre de la publication fut choisi par S. Freud.
La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent. Le récit qui porte ce titre est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits ; les effets en sont soulignés à l'encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C'est l'histoire, «excessivement répugnante», dit l'auteur, d'un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé : le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique. Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l'oppression du cauchemar.