« Je prends ici la notion de la sagesse dans la vie dans son acceptation immanente, c’est-à-dire que j’entends par là l’art de rendre la vie aussi agréable et aussi heureuse que possible. Cette étude pourrait s’appeler également l’Eudémonologie ; ce serait donc un traité de la vie heureuse. […] Pour pouvoir traiter la question, j’ai dû m’éloigner entièrement du point de vue élevé, métaphysique et moral auquel conduit ma véritable philosophie. »
Ce traité du « vivre heureux » est, comme le précise lui-même Schopenhauer, non pas un traité philosophique, mais un recueil original – certes inspiré par ses illustres prédécesseurs, « sages de tous les temps » – de maximes et conseils argumentés pour inciter son lecteur à reconnaître « ce que l’on a en soi-même ». « Ce que l’on est contribue plus au bonheur que ce que l’on a ou ce que l’on représente. »