Le déficit manufacturier bat chaque année un nouveau record, la précarité s’est installée, le déséquilibre entre classes sociales et entre territoires s’accentue. À côté de cela, le coût important des politiques de compétitivité entraîne un sous-financement des services publics, ce qui mine la cohésion du pays et accélère son déclassement. Pire encore, l’imposition de politiques de compétitivité à une population réticente fragilise les principaux ressorts de notre régime démocratique.
Tout cela dans quel but ? S’adapter au monde d’hier ! En effet, la conjoncture a profondément changé. Les réalités géopolitiques et écologiques actuelles appellent désormais à un profond renouvellement des idées et des actions. Certes, la compétitivité reste un enjeu, mais, face aux défis du siècle, il nous faut surtout plus de résilience, plus de sobriété et plus d’amitié civique.
La France a tout pour retrouver confiance en elle, à condition que notre classe dirigeante regarde enfin les choses en face : elle a aujourd’hui une guerre de retard.