La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paixest écrite durant l’été 1938, entre le début juillet et la mi-août. Jean Giono la rédige dans une atmosphère de bouleversement. En pacifiste convaincu il sait que depuis l’Anschluss les Français se préparent de plus en plus à la guerre et sont prêts à la faire. Son intention n’en est que renforcée : « Continuer à combattre, écrit-il le 16 mars dans son journal, contre le militarisme et forcément commencer par lutter contre celui de ma patrie. » Or abattre la guerre, c’est abattre l’État, quel qu’il soit.